dimanche 2 août 2015

13 juillet au 17 juillet - Transsibérien: pirochkis et provodnitsas

Ah ces vélos alors! Ils nous en auront vraiment fait voir de toutes les couleurs! Une fois dans le train, il a fallu trouver un rangement adéquat afin de respecter l'espace nécessaire à chacun. Nous avons réussi à placer une des deux grosses boîtes en carton (1m/2m/20cm) au dessus du couloir, à la hauteur de notre couchette, et l'autre dans le compartiment d'à côté. Après plus de 24 heures de train, il a fallu changer les cartons de place car ils pouvaient potentiellement déranger les futurs passagers embarquant à Iekaterinburg... Si nous étions allés en 3ème classe, nous n'aurions peut-être pas eu autant de soucis?

Arrivés dans le train, nous sommes décontenancés de «devoir» partager notre compartiment avec 2 étudiantes en médecine parisiennes! Pour l'immersion avec de vrais Russes, on repassera :P Au fil du temps, nous nous rendons vite compte que dans cet espace confiné, il est très agréable de parler le même langage et partager une culture commune. L'accueil est des plus sympathiques, elles nous offrent un peu de leur place pour nos innombrables sacoches. Nous partageons les repas, tout en discutant de nos vies et du quotidien. Nous apprécions pouvoir glâner quelques informations dans leurs guides touristiques. Cécile et Alyette nous régalent de leur fraîcheur de vivre et de leur débrouillardise. (Les filles, nous avons perdu vos coordonnées dans l'agitation du remontage des vélos sous la pluie, désolés :( Renvoyez-nous tout ça par message, si vous le voulez bien!)
Les deux amies occupent les couchettes du bas et nous celles du haut. Pendant la journée, nous relevons les couchettes du haut afin de nous offrir davantage de place et vivre ensemble dans un espace confortable. Mouvement saccadé en continu; lignes droites et virages qui font pencher le train de droite à gauche, sur de longues courbes. Nous vivons dans la 3ème voiture après la locomotive, le convoi comprend 13 wagons.

Un peu de lecture au lit
Avec Cécile et Alyette. Dégustation de nouilles instantanées.
Le légendaire samovar
Le troisième matin, grosse incompréhension. Le jour étant levé depuis plusieurs heures, la nature est baignée de soleil. Jonas se lève, car réveillé à plusieurs reprises. Marre de tourner en rond sur cette banquette trop étroite pour la grasse-mat !

Ne faisant pas trop de bruit, il s'en va aux toilettes (peu ragoûtantes) pour le rafraîchissement matinal. Dans la rame, peu de compartiments ouverts, gros doute. Mais quelle heure est-il ? De retour à la cabine, Jonas observe la montre de Cécile qui semble marquer 12h! Bon les amis, il est l'heure de bruncher, là! Le soleil ne demande qu'à inonder la chambre de sa chaleureuse lumière. Cécile bouge, puis Alyette. Soudain, ça râle… il n'est en effet pas 12h mais 6h du mat ! Complètement décalé!

Heure de Moscou, ou heure locale ? On pourrait revoir nos pendules, nous avons ces 3 derniers jours traversés 3 ou 4 fuseaux horaires. Il est temps de se mettre à l'heure d'Irkutsk et plus celle de Moscou !

Nous prenons alors le petit déj à 10h30, afin de suivre un peu le soleil et ne pas se coucher à une heure indécente car nous arrivons demain matin à Irkutsk, à 8h30 ou 3h30, heure de Moscou…Vous y comprenez quelque chose, vous ?

Nous traversons depuis lundi des paysages semblables, à savourer des nouilles chinoises, des pizzas froides, des salades de concombre et de tomate, du pain de mie. Le samovar contient sans interruption de l'eau bouillante pour nos thés, nouilles et autres purée en poudre.


Le temps commence à paraître long… Pendant la soirée, nous apprenons le jass à nos amies françaises. On se prend même une grosse déculottée à Trafalgar...

Environ toutes les heures, le train s'arrête pour desservir une gare perdue en pleine Sibérie. Occasion pour nous de nous aérer, faire quelques pas sur le quai, acheter les denrées qui nous permettront de partager un nouveau moment de convivialité sur notre petite table.


 






Les activités à bord sont plutôt tranquilles et sans précipitation. Bouquin, guide touristique, jeu de cartes, balade dans le train pour apprécier l'ambiance des autres wagons, se perdre à regarder le paysage bien que monotone, mais si beau, faire des étirements. Nous profitons de mettre à jour le blog, qui totalise 3 semaines de retard. Nous pourrons ainsi aller visiter le lac Baïkal et sa nature sauvage en toute quiétude, le site est à jour.

A l'arrivée à Irkutsk, une de nos deux provodnitsas insiste pour se faire prendre en photo avec nous et nos vélos en pièces détachées, sur le quai. Inversion des rôles, ici ce sont nous les bêtes curieuses... Et cela ne fait que commencer.


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